Samedi dernier, Jérôme Civade s’est rendu à Arnay le duc en Côte d’Or pour participer à la Cyclosportive “La Claudio Chiappucci”. Sur un parcours de 103 km avec un dénivelé de 1200 mètres, au scratch il se classe 123ème sur 283 participants et arrive 34ème dans sa catégorie sur 77 participants. C’est une belle performance pour notre acétiste d’autant plus que le parcours est très accidenté.
   Il nous raconte :
        Cette épreuve est magnifique, avec une organisation sans faille. 250 bénévoles ont travaillé pour nous offrir un accueil et une sécurité exemplaire.
      Pour la course, je me suis placé dans le début de peloton au départ mais à 45 km/h, sur des petites routes sinueuses, ça frotte dur dur. La première bosse arrive au 5ème km, la côte de Suze longue de 2 km à 7 % fait le tri d’entrée.
Je perds des places, beaucoup de place, les cadors montent trop vite pour moi. Je me retrouve dans un groupe qui roule vite mais je peux néanmoins suivre. J’ai les jambes qui me font mal, je doute et je sens bien que je ne suis pas en forme à ce moment là. Pourtant, je reste un peu à l’abri, gardant à l’esprit que la course est beaucoup plus longue que celles des dimanches précédents.
   Au km 23, nous attaquons la montée de la Montagne de Sussey, une bosse de 2,9 km, avec une pente qui varie de 3% au départ jusqu’à 10 % au plus fort. Que c’est dur, le rythme est soutenu, je décroche le groupe en haut car j’ai besoin de récupérer. Le moral est au plus bas, je n'ai pas les jambes, ni le souffle... je roule seul pendant 10 km en m’alimentant correctement avant d’être repris par un groupe d’une dizaine de coureurs. Le moral revient, je m’accroche en restant à l’abri. Nous grimpons une bosse de 2,3 km à 4 – 6 %, le rythme me convient, Le mal de jambe passe au fil des kms et je prends des relais.
      Lorsque nous arrivons à Pouilly en Auxois au km 53, je n’imagine pas ce qui nous attend. Au détour d’une rue, nous attaquons une bosse de 4 km avec une pente atteignant 12 % par endroit. Là, je peux dire : c’est un mur.
Quand tu découvres cette montée au coin de la rue. Le groupe s’éparpille, mais j’arrive à rester au contact des plus forts. Sur le plateau qui suit, le groupe se reforme avec moins d’hommes. Nous entamons une descente au km 60 qui est durant 6 km technique sur certaines parties, et retardera certains éléments pas très agiles. Je me sens de mieux en mieux.Je fais ma part de travail au sein du groupe, pendant que d’autres font les morts ou le sont ils carrément... Au km 70, nous découvrons un gros peloton devant nous à 300 m. Il y a discussion pour le reprendre, mais nous ne sommes que trois à nous relayer pour le rattraper. Au km 78, je sors du groupe qui ne veut pas se bouger pour sauter dans ce peloton qui se trouve à 100 mètres. Je prends du plaisir à ce moment là. Ce sera de courte durée... au km 81, nous attaquons une côte de 1,6 km à 9 %. Je paie cache les efforts précédents. Je vois le peloton s’éloigner sans que je puisse tourner les jambes plus vite, une légère contracture apparait derrière la cuisse gauche. J’assure ma montée en reprenant des coureurs qui sont aussi en difficulté.
     Nous nous retrouvons à 5 rescapés pour continuer...Au km 87, nous remontons de nouveau avec une pente de 3 à 5 % pendant 2 km. Nous ne sommes plus que deux à nous relayer et surprise...A la bascule dans la descente, nous ne sommes plus que deux. L’entente est parfaite et nous entamons au km 91 une côte de 2,5 km avec un passage à 8%. Nous reprenons deux hommes pour rouler jusqu’au km 96. Je lâche mes dernières forces dans une petite bosse de 500 m à 2% en plaçant une attaque pour terminer seul jusqu’à l’arrivée.
      Autant j’ai souffert au départ tant physiquement que moralement, autant j’ai éprouvé du plaisir malgré un peu de souffrance sur la fin de parcours.   Texte et Photos : Jérôme Civade
  Les Invités de marque en photo :   Claudio Chiappucci Cadel Evans

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